La formation professionnelle en foresterie a vu le
jour en septembre 1967 avec le cours de garde forestier, appelé
aujourd’hui Aménagement de la forêt. Grâce à ce diplôme d’études
professionnelles, plusieurs de nos anciens élèves détiennent des postes clés au
sein de l’industrie forestière. Ils occupent des emplois de surintendant au
niveau des opérations forestières, contremaître de coupe et de traitement
sylvicoles et mesureur de bois. Certains deviennent même enseignants dans
notre établissement.
En 1976, le
programme Conservation de la faune, appelé aujourd’hui Protection et
exploitation de territoires fauniques s’ajoute aux voies de formation
offertes. L’industrie récréotouristique se tourne de plus en plus vers les
grands espaces, la nature. Nos finissants se retrouvent en emploi dans les
Zecs, les réserves fauniques, les pourvoiries et deviennent des
personnes-ressources bien préparées pour accueillir, guider et informer les
amants de la nature. Certains de nos élèves occupent aussi des postes d’agents
de protection de la faune au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs.
Au cours de
l’année 1996-1997, deux autres options viennent compléter la carte de
l’enseignement du centre de formation professionnel. Avec le programme récolte de la matière ligneuse,
aujourd’hui nommé Abattage manuel et débardage forestier, nos élèves
ont la possibilité de travailler comme abatteur manuel, avec une scie à chaîne,
ou opérateur d’engin de débardage. De nos jours, l’industrie forestière exige
de ses travailleurs des connaissances appropriées, afin de se conformer aux
normes édictées pour récolter la matière ligneuse. On est bien loin du bûcheron
traditionnel que le folklore a perpétré dans la mémoire collective.
Aujourd’hui, on récolte la matière ligneuse avec soin, en respectant les règles
de l’art. La formation qui leur est offerte devient ainsi essentielle.
Enfin, avec
le programme Conduite de machinerie lourde en voirie forestière, nos
nouveaux diplômés ont dans leurs acquis des connaissances leur permettant
d’opérer et d’entretenir la machinerie lourde forestière, d’exécuter les étapes
nécessaires à la construction d’un chemin forestier et d’assister les
mécaniciens lors des réparations majeures. Conduire de la machinerie lourde en
forêt ne convient pas à tout le monde. Il faut des nerfs solides, de la
dextérité et des connaissances mécaniques. La formation offerte à nos élèves
les prépare adéquatement à devenir des opérateurs chevronnés.
Outre son
volet foresterie, l’École forestière de La Tuque s’est également vu
confier le mandat de la formation générale aux adultes lors de la fusion des
commissions scolaires en 1998. En plus de programmes d’alphabétisation,
d’études présecondaires au 5e secondaire, d’activités d’initiation à
la lecture, à l’écriture et au calcul, un projet unique par son originalité a
été mis sur pied. Le Pavillon Mon Avenir, maintenant appelé le programme Intégration socioprofessionnelle, vient en aide à ceux et celles
qui veulent retrouver le chemin du marché du travail ou simplement redonner un
sens à leur vie. Le programme est avant tout axé sur la réinsertion sociale et
permet aux élèves d’apprendre sur des sujets variés et utiles.
C'est donc dire que depuis maintenant tout près de 50 ans, l’École
forestière de La Tuque multiplie les
efforts afin d’offrir à la population du Haut
Saint-Maurice l’accès à des formations de qualité permettant un plein
épanouissement dans leur milieu tout en soutenant le développement régional.
Quarante-sept années au cours desquelles nous avons travaillé d’arrache-pied afin de fournir
des installations toujours mieux adaptées aux besoins des élèves, ce qui est
essentiel pour satisfaire aux normes de l’industrie forestière.
Quarante-sept années
de contribution à la revitalisation de la Haute-Mauricie. En formant une
main-d’oeuvre locale qualifiée et compétente répondant aux besoins des
entreprises.
Que nous
réserve l’avenir? Même si nous savons tous que l’industrie forestière vit des moments
difficiles, nous poursuivons nos efforts pour soutenir la formation de
travailleurs qualifiés afin de favoriser un développement harmonieux de cette
grande richesse naturelle.